Un nombre croissant d’organisations (entreprises, administrations, etc.) intègrent les critères économiques, sociaux et environnementaux au cœur de leur modèle de développement, inscrivant celui-ci dans une approche durable et pérenne. Si la démarche traduit une réelle volonté des organisations de prendre leurs responsabilités face aux enjeux sociétaux et environnementaux, elle permet aussi d’anticiper les évolutions du marché et de veiller à assurer la pérennité de l’activité.
Prenant conscience des impacts sociétaux et environnementaux inhérents à leurs activités, avec la volonté d’agir de manière plus responsable et durable, les organisations entendent jouer un rôle majeur dans la transition à mener en faveur d’un développement durable.
"Si la thématique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) n’est pas neuve, on constate depuis cinq ans un changement d’attitude significatif des dirigeants à l’égard de ces enjeux." explique Yannick Masquelier, Associé Fondateur d’ABV Development, Cabinet de conseils spécialisé dans le secteur de l'environnement.
"Cela traduit une évolution dans l’approche des dirigeants. Hier, le seul facteur de performance d’une organisation résidait dans les résultats financiers. Désormais, il y a une vraie volonté de considérer la valeur « durable » de l’organisation, une valeur sociétale et environnementale."
Si les entreprises s’approprient de plus en plus ce sujet, c’est aussi pour mieux anticiper les nouvelles obligations et contraintes à venir. L’Union européenne, en effet, met actuellement en œuvre un chantier conséquent, dont l’un des éléments clé réside dans l’adoption d’une « taxonomie verte ».
La taxonomie verte est un système de classification des activités économiques permettant d’identifier celles qui sont durables sur le plan environnemental, c’est-à-dire qui n’aggravent pas le changement climatique.
La taxonomie vise à guider et à mobiliser les investissements privés pour parvenir à la neutralité climatique dans les 30 prochaines années, s’inscrivant ainsi pleinement dans les objectifs climatiques et environnementaux du « Green Deal » européen.
« La volonté est donc de faciliter le financement des organisations qui s’inscrivent dans une démarche durable et les activités en phase avec les engagements sociétaux et environnementaux », précise Yannick Masquelier.
Si cette taxonomie n’est encore que partiellement mise en œuvre (avec des échéances obligatoires de reporting pour certains types d’entreprises entre 2022 et 2026), les acteurs financiers et publics intègrent de plus en plus ces aspects de durabilité dans leur appel d’offre ou encore dans les critères d’éligibilité à des financements.
"Si ces critères ne sont pas encore déterminants pour accéder à un marché public, on voit que cette dimension gagne en importance", ajoute Yannick Masquelier. "Il y a et aura de plus en plus d’exigences et d’attentes auprès des organisations économiques de rendre des compte sur leur performance environnementale et sociétale liée à leur activité, mais aussi sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. Aussi, si ces organisations sont contraintes de prendre des engagements en la matière, elles exigeront de leurs partenaires d’en faire autant. Dans beaucoup de cas, la pression pour un développement respectueux émanera des clients, qui souhaitent eux aussi se tourner vers des acteurs plus responsables. In fine, tous les acteurs sont et seront concernés."
Autrement dit, si les acteurs souhaitent maintenir leur position au cœur du marché, maintenir les liens qu’ils entretiennent avec leurs clients, ils n’auront pas d’autres choix : ils devront adopter un modèle de développement durable.
« Or, adopter un modèle durable n’est pas si évident. Cela implique de se préparer et d’agir avec méthode », poursuit Yannick Masquelier.
Depuis plusieurs années, ABV Development consolide une expertise solide autour de ces enjeux, accompagnant les entreprises dans leur transition et l’adoption d’une approche responsable.
"Le défi est de parvenir à intégrer ces critères environnementaux, sociétaux et de bonne gouvernance au niveau de l’organisation. Pour cela, nous nous appuyons notamment sur des référentiels ou des cadres normatifs, comme ISO 26000 (RSE), qui définit comment les organisations peuvent et doivent contribuer au développement durable. Cette approche est dite « qualitative et engageante » envers les parties prenantes / intéressées des organisations."
"Par ailleurs, notre approche s’appuie également sur l’ESG (Environmental, Social and Governance) qui est dite « quantitative » et qui permet aux entreprises de limiter leurs impacts environnementaux, sociaux et économiques. En complément à celle-ci, nous utilisons l’approche des 17 objectifs de développement durable (ODD) afin de fournir une évaluation continue des efforts de l’organisation en matière de durabilité. Ceux-ci portent sur la préservation de l’eau, la limitation des impacts climatiques et la neutralité carbone, ou encore l’accès à l’éducation, établis par les Nations-Unies et adoptés depuis 2015."
La démarche démarre par un état des lieux effectué au niveau de l’organisation. Celui-ci permet de définir comment l’entreprise crée de la valeur au niveau économique, sociétal et environnemental.
"Il s’agit notamment de s’assurer que les développements futurs ne contreviennent pas aux objectifs de développement durable définis et de voir dans quelle mesure l’activité peut y contribuer " précise Yannick Masquelier. "A partir de l’état des lieux, nous allons identifier avec les dirigeants les pistes d’amélioration à explorer au niveau organisationnel, opérationnel ou encore à travers l’adaptation du modèle d’affaires, pour minimiser les impacts et, dans l’idéal, envisager une approche plus vertueuse."
Ces efforts « RSE » s’inscrivent dans un cadre bien défini, avec des critères d’évaluation à mettre en œuvre pour rendre compte des impacts. La démarche, si elle est bien menée, peut contribuer à l’amélioration des performances de l’entreprise tant au niveau économique que sociétal ou environnemental, notamment si elle peut rendre compte des résultats obtenus suite aux efforts consentis. Dans cette optique, ABV Development travaille avec diverses plateformes certifiantes pour évaluer l’engagement des organisations dans la démarche RSE et leur permettre de mieux se positionner et se démarquer.